Robert D. Denham poursuit son examen d’écrivains et autres influences qui ont marqué l’éminent critique Northrop Frye, mais sur lesquels celui-ci n’avait pas consacré de réflexions très développées.
Le premier chapitre porte sur la lecture que fait Frye de Patanjali, le fondateur de la philosophie du yoga hindou, et le deuxième, sur le mythographe culturel Giambattista Vico, l’histoire littéraire et le langage poétique. Frye s’intéressait aux arts visuels et à la musique et Denham approfondit l’influence de J.S. Bach sur Frye.
Le chapitre sur Tolkien porte sur la tendance en histoire littéraire de passer de l’ironie au mythe, mais aussi sur l’ascendant de Tolkien sur la fiction fantaisiste de Frye. Dans les chapitres suivants, Denham explore la préférence de Frye pour le romantique et sa critique du réalisme, qui trouvent écho chez Oscar Wilde, de même que leur conviction, partagée, de l’importance de l’art, et de la critique comme étant aussi créative que la littérature.
L’admiration de Frye pour le concept d’interpénétration présenté dans le Science in the Modern World de Whitehead est devenue un élément clé des réflexions de Frye sur la portée de la littérature et de la religion. Denham explore aussi le lien entre Frye et Martin Buber, dont la méditation I and Thou l’a beaucoup inspiré, et celui entre Frye et R.S. Crane, qui parle beaucoup d’Aristote dans son ouvrage The Languages of Criticism and the Structure of Poetry.
Le chapitre 9 explore la relation entre Frye et son tuteur d’Oxford, Edmund Blunden, alors que le dernier chapitre porte sur Frye et M.H. Abrams, et notamment sur le projet critique de Frye compris à la lumière du cadre sur la théorie critique développé par Abrams dans The Mirror and the Lamp.
Publié en anglais.