Les organisations chrétiennes ont toujours été impliquées dans l’éducation canadienne. En 1949, cinq provinces comptaient des écoles confessionnelles protégées par la Constitution. Le gouvernement fédéral a essentiellement confié sa responsabilité de l’éducation pour les peuples autochtones aux églises pour plus d’un siècle. Résultat : une histoire de mauvais traitements seulement mise au jour récemment.
Des années 1950 aux années 1970, plusieurs mesures dans diverses provinces ont posé les jalons pour d’importantes réformes en éducation. Certaines testaient les limites des protections confessionnelles, mais ne pouvaient éliminer les structures constitutionnelles sous-jacentes.
Le rapatriement de la Constitution et l’adoption de la Charte des droits et libertés en 1982 ont codifié des changements fondamentaux dans la perception des droits civils. La Charte permettait des remises en question des droits confessionnaux sur plusieurs fronts, mais elles ont toutes été refusées par les tribunaux au motif que la Charte ne peut servir à déroger à d’autres parties de la Constitution.
Dans les années 1990, le mode de révision se présente comme une autre voie vers la réforme. On a recouru à des modifications constitutionnelles pour mettre fin au contrôle confessionnel des écoles à Terre-Neuve et au Québec en 1997 et en 1998.
Les circonstances entourant ces modifications constitutionnelles sont scrutées comme précédents possibles pour obtenir des résultats semblables en Alberta, en Ontario et en Saskatchewan. Cet ouvrage soutient que des changements y sont inévitables et présente plusieurs voies vers la réforme. Cette réforme vise à éliminer la discrimination inhérente dans les établissements confessionnels tout en préservant une participation religieuse dans certaines écoles.
