Dans son allocution Le lionceau, prononcée à l'occasion de la remise de la Médaille Symons, l'historienne et écrivaine canadienne de réputation internationale Margaret MacMillan réfléchit aux répercussions paradoxales de la Première Guerre mondiale sur le Canada.
Avec son style caractéristique et son talent inné de narratrice, Margaret MacMillan relève le paradoxe saisissant de l’expérience canadienne durant la Première Guerre mondiale. En effet, si la Grande Guerre, comme on l’appelait à l’époque, a sensibilisé le Canada à l’idée de nation et a conféré à bon nombre de Canadiens un sentiment accru d’identité, elle a aussi symbolisé une époque où la Confédération canadienne fut fortement ébranlée et faillit même se désagréger. De plus, les risques de fracture résultant de la Grande Guerre perdurèrent durant tout le XXe siècle. Aujourd’hui encore, ses effets continuent de se faire sentir dans la vie politique nationale canadienne, particulièrement dans les relations entre le Québec et le reste du pays. Pourtant, le Canada a survécu et continue de survivre. Selon Margaret MacMillan, c’est d’ailleurs la plus grande force de la Confédération canadienne.
Dans Le lionceau, elle suggère que l’endurance et la résilience du Canada devraient être impérativement reconnues à leur juste valeur. Dans un monde où les frontières politiques sont souvent aussi artificielles que celles du Canada, la capacité à survivre et à prospérer de notre « pays improbable » est un brillant exemple d’espoir pour un monde plus vaste et plus divers.
Le lionceau comprend également son pendant anglais, The Lion's Cub, dans un livret bilingue tête-bêche.
La médaille Symons est une des récompenses honorifiques les plus prestigieuses du Canada. Chaque année, elle est remise par le Centre des arts de la Confédération à une personne distinguée en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la vie canadienne.
Édition bilingue.